Nous sommes ensuite revenus dans les chambres avant d’être convié à un rassemblement dans le « base-camp ». Ce « base-camp » est situé dans le salon de l’hôtel où nous logeons, possédant assez de canapés et chaises pour nous permettre de tous nous asseoir. Cette réunion était menée par Heidi. Elle nous a d’abord parlé de sa joie de nous rencontrer et de l’attitude que nous devions adopter avec les Norvégiens qui sont des personnes très calmes, respectueuses et tournées vers les autres. Nous avons appris que nous devions toujours enlever nos chaussures quand nous rentrions dans un bâtiment, une habitude restée de l’époque où le Svalbard était une ville minière et que les miniers faisaient cela pour éviter de salir les sols avec la poussière du charbon.

Puis, elle nous a expliqué le danger que représentait les ours polaires. Ces animaux sont présents en grande quantité (environ trois mille) au Svalbard et en liberté. Nous devons donc ne pas nous éloigner des zones habitées, sauf si nous étions accompagnés de personnes habilitées, connaissant les ours polaires et possédant un fusil (bien que, cette espèce étant protégée, l’abattement ne soit que la solution de dernier recours, si toutes les autres avaient échoué).

Elle nous a aussi appris que les habitants du Svalbard marchaient et conduisaient à gauche.

Nous avons ensuite parlé du temps qui reste assez stable dans cette période de l’année, les températures de cette semaine oscillant de -10°C à -25°C. Ce froid n’est cependant pas le plus compliquer à gérer, le vent étant un problème plus important.

Heidi nous a aussi parlé des vêtements adaptés à porter pour l’expédition de l’après midi et de ce que nous devions emporter dans notre sac à dos.

Avant de partir, elle nous a donné un numéros d’urgence : le 112. Le Svalbard possédant un service de secours très développé avec un hôpital, une pharmacie et deux hélicoptères en stand-by.

Nous avons ensuite préparé des sandwichs et avons déjeuné.

Après cela, nous nous sommes préparé pour l’expédition de l’après-midi, une marche nordique pour aller voir les grottes de glace. Celles-ci sont spécifiques au Svalbard, un des rares endroits où les rivières creusent des galeries assez profondes dans les grottes pour permettre d’y entrer.

Nous avons marché deux heures sur un dénivelé de 400 mètres. Le temps était beau, mais le vent soufflait assez fort. La montée fut entre découpée de petites pauses où Heidi nous parler des glaciers pour nous permettre de comprendre ce qui nous entourait.

Nous avons finalement atteint les grottes de glaces et le groupes s’est scindé en trois. Deux sont allés directement dans les grottes de glaces, pendant qu’un autre construisait un début d’igloo en creusant dans la glace. Puis, quand les deux groupes sont remontés, les places se sont échangés, permettant aux uns de visiter les grottes et aux autres de faire de la luge. Les grottes de glaces étaient magnifiques, les tunnels étant cependant très étroits, nous obligeant parfois à ramper, rappelant la spéléologie. Les guides connaissaient très bien l’endroit et ont pu nous raconter les détails scientifiques de l’histoire des grottes, comme la sublimation qui formait de très beaux cristaux. Elles avaient des températures relativement chaudes, environnant les -3°C. La lumière ne pouvant passer par dans les grottes, c’était les lampes frontales qui nous permettait de nous repérer et nous déplacer.

Nous sommes ensuite redescendu au bout d’environ deux heures. Certains étaient en luge, d’autres à pied. Le retour a été rapide et a duré une heure. Puis, nous avons remercié nos guides et sommes rentrés à l’hôtel.