Bilan de la conférence avec    Cyril Dion

Cyril DION :

• Est le co-fondateur du projet Colibri.
• Poète
• Auteur de livres jeunesse, d’essais et de romans.
• A l’origine des films “Demain” et “Après-demain”

Cyril entretient l’espoir d’une possible résilience. Il dit qu’il faut prendre en compte de la noirceur dans nos vies pour exprimer des sentiments positifs réels, profonds, et en connaissance de cause de tout ce qui nous entoure.

Selon lui, il y a une fiction à la base de toute société, une fiction qui influe sur nos institutions (politiques, reigieuses…) On passe notre temps à chercher du sens et à en donner, en ce sens, on partage notre fiction. Toutes nos fictions individuelles forment une histoire collective, basée sur nos expériences… nos rencontres. Les histoires sont le point de vue de tous influencés par des points de vue individuels.

En ce sens, nous sommes tous ce hamster dans sa roue, qui la fait tourner encore et encore… en dépit de ce qui importe vraiment. Nous sommes influencés par une fiction universelle.

Nous croyions ne pas avoir le temps pour tout ce qui concerne la planète et le réchauffement climatique, mais ce temps doit-être pris sur les activités futiles du quotidien.

Aujourd’hui, seul 20% des gens font LE métier qui leur plait, or, le premier pas vers la révolution c’est de faire ce que l’on aime dans la vie. Alors certes, tout le monde ne peut pas se permettre ce changement, mais si les personnes privilégiées commençaient par-là, l’action en chaîne qui en découlerait permettrais à tous de s’épanouir pleinement dans leur activité.

Aujourd’hui nous sommes prêts à défendre une société qui nous sacrifie dans des professions qui nous déplaisent pour faire tourner le marché encore et toujours.

• Nous soutenons entre autres une société qui nous tue à petits feux.
• Il nous faut à présent réécrire notre fiction. Les fictions universelles qui nous emprisonnent font de nous des êtres passifs. Il faut suivre le chemin qui nous rend le plus heureux. Quitte à remettre en question le cœur du système.
• Abolir les idées reçues.
• L’imagination est une puissance ! Crise de l’imaginaire : il faut de nouvelles idées et ne pas se contenter du monde que l’on a sous le nez.
• On fait de nous des spectateurs (avec les écrans par exemple) aujourd’hui, prenons notre vie entre nos mains, devenons ACTEUR et VISIONNAIRE ! Il faut cesser de croire qu’il n’y a qu’une façon de penser et de vivre.

Vivre hors du système ne conduit pas au chaos ! “Il n’y a pas de chaos si nous sommes producteurs de sens.”

Nous devons créer une communauté résiliente : qui soit capable, au moment où il y aura des chocs, d’amortir et de s’adapter. Il faut aussi ramener les politiques à l’échelle des territoires plutôt qu’à celle d’un Etat et donner aux villes plus de fonctions. Ainsi les habitants sentiront que c’est la politique qui vient à eux et non l’inverse ; ils se sentiront plus concernés.

Il faut “sortir du rythme” et laisser libre cours à nos pensées. Nous devons faire des choix et nous positionner. Peut-être, les évènements à venir seront une opportunité pour les pays du monde de se recentrer sur l’essentiel, de retrouver du sens. Un affrontement commun permettrait que la Terre redevienne un terrain de solidarité et d’entraide.

Idéologie du Colibri : “Quelque soit la finalité de mes actes, qu’ils entrainent un mouvement ou qu’ils restent pour tels, cette action est basée sur mes principes e je l’assume.”

Il faut arrêter de se montrer du doigt et accepter la complémentarité de tous. Il faut aussi des actes quand les mots ne suffisent plus.

Chloé PIERRRE

Le 1 février nous étions invités à une rencontre avec Cyril Dion. Il répondait aux questions de Jeanne Benameur sur son activité d’écrivain, romancier mais également essayiste. Il a donc aborder certains des thèmes de son livre « Petit manuel de résistance contemporaine » et bien évidemment parlé de son film « Demain » et de « Après-demain ».

A la sortie du film « Demain » il y a eu un engouement et de nombreuses initiatives sont nées. L’option « Demain c’est nous » à trouvé là son intitulé mais ces énergies se sont dissipées et finalement peu d’actions se sont installées dans le temps, c’est le constat du film « Après-demain ». Un autre constat est celui du manque de mobilité sociale des idées, les personnes concernées et qui agissent sont un peu toujours  les mêmes, comme celles qui participaient à cette rencontre. C’est là où le projet Demain c’est nous a toute sa raison d’être en devenant un enseignement destiné à tous élèves, dés l’école primaire. Les élèves de seconde travaillent sur ce sujet.

Ce que l’on pouvais retenir des idées développées Cyril Dion est résumé dans les phrases suivantes, ce discours était très porteur et destiné aux élèves.

– Dans la vie il faut essayer de faire son chemin, faire ce que l’on aime.

– Il y a un récit, une histoire qui s’impose.

– Nous sommes libres de refuser ce récit.

– Nous sommes libres de construire un autre récit.

– Savoir prendre du temps pour soi.

– Casser les rythmes.

– Agir en local, plus de liberté en local.

– Redonner de la place à l’imagination ( en supprimant les écrans par exemple)

– Lutter mais de façon rusée et simple (exemple de l’aéroport bloqué parce les toilettes sont bloquées )

– S’inspirer avec des gens comme Satish Kumar

Voilà quelques mots posés, il y en a eu d’autres.

Merci à la Librairie des Rebels ordinaires et à Jeanne Benameur.

François