9thAvr

9 avril

Départ en expé

Temperature relevée par Antoine avant le départ :

8h35 :  – 1,8°C

Minima durant la nuit :  – 11,5°C

Maxima :   – 4°C

 

Cette expédition changeait vraiment de l’ordinaire et nous a révélé au fond de nous-même, cette expérience restera à jamais gravée dans ma mémoire et je n’ai qu’une seule envie : y retourner !

Léo

Ces 2 jours passés sur le glacier de Longyearbreen étaient magiques. La grotte de glace, les tours de gardes, l’igloo, les relevés météo avec Heïdi, les discussions avec les guides seront des souvenirs qui ne s’effaceront jamais de ma mémoire !

Sacha

Ce peu de temps passer sur Longyearbreen ont-été génial et très instructif ! Premièrement car le paysage était vraiment magnifique, notamment lors de ma première « Polar bear watch », les nuages très bas formaient un très beau tapis où se trouvait la ville de Longyearbyen et Nybyen ! Nous avons aussi eu différentes conditions météorologiques qui nous ont permis de redécouvrir chaque jours le glacier et les montagnes qui le bordait.

Thibault

Voilà… c’était le grand jour… pour m a part, c’était un sentiment mitigé qui m’habitait au sortir des lits confortables du Coal Miners ou encore face au petit déjeuner savoureux de l’hôtel. Sur les conseils des adultes, nous avons tenté de manger le plus possible afin d’avoir l’énergie nécessaire pour affronter l’épreuve qui nous attendait… 27 kilomètres de marche dans les déserts de glace du Svalbard. Suivis de la montée d’un camp au cœur du glacier de Bogerbreen. Le soir précédant, Heidi nous avait indiqué la composition des deux sacs nécessaire aux 3 jours en terre extrême : un pour la marche, et le deuxième qui serait transporté en motoneige directement au campement. Tout devait-être bouclé à 9h… c’est ainsi qu’à 9h10 tout le monde courait encore dans les couloirs à la recherche d’une paire de gant ou de quelques barres de céréales. Nous nous inquiétions de voir un presque-brouillard naitre dans la vallée de NyByen. J’avais essayée de pénétrer dans la cuisine en quête de la bouilloire afin de remplir mon thermos. J’y avais trouvés Heidi, Mme Bon, Mr Bernard et Nicolas en pleine conversation. Ceux-ci m’avaient alors expressément demandé de me retirer. Ce serait mentir que d’affirmer que cet évènement ne m’avait pas angoissée davantage. Je parcourais donc nerveusement le couloir en direction du base-camp ou les autres étaient déjà rassemblé. Là, je me rappelle avoir essayé de noyer mes tracas dans la lecture du deuxième tome du Labyrinthe.

Enfin, les adultes sont arrivés et le verdict était tombé :

Le temps ne permettait pas de partir…

…du moins, pas pour la durée escomptée.

Nous allions donc raccourcir le trajet pour poser le camp à Longyearbreen, un glacier en proche bordure de la ville. Une fois l’annonce faite, nous nous précipitâmes afin de boucler les préparatifs. Nous partîmes (juste un peu) en retard. La première inspiration prise en dehors du bâtiment était… glaçante. Le vent charriait des flots de neiges qui lacéraient la moindre parcelle de peau nue. Après avoir chaussé les raquettes (avec lesquels je ne saurais jamais m’entendre apparemment), nous prîmes la route accompagnée de nos deux guides Erland et Sondre qui eux, étaient munis de skis. Le convoi progressait à un rythme régulier bien que nous retrouvions à peu de chose près les même groupes constituants l’avant, le peloton central et « la traine » (moi !!). J’avoue que malgré l’annonce du rétrécissement du parcours, j’étais peu confiante quand à la probabilité que je pose ne serait-ce qu’un pied au camp.  Heureusement, Heidi m’a accompagnée durant toute l’ascension. (Vous voyez cette personne qu’il faut toujours attendre… et bien c’est moi). Nous avons parlé de tout est de rien, et c’est toujours un plaisir de pouvoir profiter de sa grande expérience et d’anecdotes croustillante sur ses aventures. Mais le trajet m’a tout de même paru harassant, et les conditions météo n’arrangeaient en rien la situation. Nous nous arrêtions de temps à autre le temps d’avaler des barres énergisantes.

Le trajet n’était qu’un dénivelé que nous escaladions :

Il fallait monter…

Encore et toujours…

Monter…

Et puis la pente s’allégeait au fur et à mesure… à chaque centimètre de dénivelés perdus étaient l’équivalent de 10 fois la même dose d’énergie que je perdais. Mais il fallait continuer (je préférais entre autre passer la nuit sous tente qu’à même la glace). Enfin, nous atteignîmes le premier signe de civilisation depuis quelques heures : un igloo. Une fois entré dans celui-ci, nous nous sommes serrés afin de laisser sortir d’autres groupes. Le froid nous a alors saisis ; notre immobilité renforçait cette impression d’avoir le corps prisonnier d’un bloc de glace. A force de chaufferette (et en prenant en compte le fait qu’une sur deux refusait de se mettre en marche) ainsi que d’un copieux repas composé de sandwich… (oui… encore…).

Enfin, notre festin achevé, nous testâmes les toilettes construites par les guides… une première pour les toilettes dans la nature…

Après la pause, nous avons regagné l’igloo, puis après distribution de crampons, et casques avec lampe frontale, nous avons descendus, un par un, l’escalier (bancal) vers la grotte de glace.

Celle-ci se forme quand, en été, la neige fond. L’accumulation d’eau forme des torrents qui viennent rogner la glace en profondeur pour créer des galeries. Les espaces que nous avons traversés étaient très exiguës, si bien qu’il nous a fallu ramper, glisser, s’agenouiller le tout en veillant à ne pas abimer les splendides formations de stalactites et stalagmites. Les parois de glaces renfermaient des bulles d’air et des roches visibles par transparence, et le lieu irradiait d’une ambiance mystique qui a balayée la claustrophobie de certains, pour allumer des étincelles d’émerveillement dans les yeux de tous.  Nous avons vécu une expérience unique losqu’Heidi nous a demandé d’éteindre nos lampes frontales. Nous avons alors évolué plus d’une minute dans un noir total, à tâtons, en nous fiant à notre perception de l’espace par nos autres sens.

Ensuite, le groupe s’est assis sur un renfoncement ou nous avons pris une minute de silence et de méditation. Pour finir, nous sommes retournés sur nos pas essayant de graver au mieux les images dans notre mémoire.

Revenus à la surface, le groupe à gagner le camp où, (en anglais) les guides nous ont appris à monter les tentes. Mon esprit non-aventurier a refait surface alors que je me montrais presque inutile au montage de la tente. Totalement dépassée par l’assemblage des piquets, le montage de la structure, « l’amarrage » au sol à l’ide de bâtons de marche et de neige. J’ai fait comme je pouvais pour apporter un semblant d’aide au groupe…

Nous avons ensuite « dégusté » notre premier repas lyophilisé : des paquets de nourriture à hydrater d’eau chaude. Avant de recevoir les informations quand à nos tours de garde. Personnellement, je prenais le tour de 3h à 4h avec Mathilde et Mme Bon.

Ma camarade de tente a eu du mal à émerger du duvet thermique au beau milieu de la nuit. Pour ma part, j’avais peu dormie : le vent qui secouait les toiles de tentes ainsi que les moindres bruits de pas des gardes extérieures me faisait tressaillir.

A l’appel d Mme Bon, j’ai dû me revêtir chaudement et ait pu porter l’un de 4 combinaisons ultra chaudes amenées par les guides. C’est un peu (beaucoup) la galère pour les enfiler mais une fois qu’on les porte, on ne le regrette pas !

Je me suis ensuite dirigée vers Claire et Audrey, qui avaient décidées d’allonger leur garde, assise sur le banc en glace de la cuisine de fortune. Trottinant dans leur direction, je n’ai remarqué le petit fossé creusé au niveau de la cuisine qu’une fois avachie au fond, après une chute peu gracieuse, qui a bien fait rire les filles.

Mathilde a mis une plombe à s’extraire de son duvet…  Si bien qu’elle n’a pu profiter des merveilleux instants qui nous étaient offerts que 30min. En effet, la garde est un moment de silence absolu (parfaitement relatif avec Claire et Audrey à mes côtés) les hauteurs qui nous entourent sont particulièrement visibles avec le phénomène du « soleil de minuit » en effet, il fait presque continuellement nuit au Svalbard en cette période de l’année.

Nous avons pu observer, tout autour de nous les montagnes poivre et sel, sur lesquelles la neige cherche à masquer les rocher. En contrebas, on peut observer le fjord, et les montagnes de l’autre rives, tranchées par un voile nuageux comme une lame de brume. A s’éloigner du camp, ont peu prendre conscience de la majesté de la nature. Et, l’espace d’un instant, il me semblait qu’elle m’avait prêtée une part de sa suprématie.

 

Ainsi s’achève la première journée (et nuit d’éxpedition)…

Chloé

 

Chloé

Sacha

 

 

 

Thibault

One thought on “9 avril”

  1. Bravo à vous tous. Quelle expédition! C est magnifique

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