2ndJuin

La voiture électriques est-elle la solution parfaite ?

En 1876, c’est le début de l’histoire automobile moderne, un ingénieur allemand, Nikolaus Otto invente un moteur à combustion, qu’il arrive à adapter pour le faire rentrer dans un véhicule, neuf ans plus tard

Alors pour les petits détails techniques, ce moteur fonctionne en 4 temps :

1 : une soupape d’admission s’ouvre, laisse entrer un mélange d’essence et d’air, puis se ferme et le piston en bas du cylindre descend

2 : la soupape d’échappement se ferme aussi et la bielle pousse le piston, sous l’impulsion du vilebrequin, et le mélange est comprimé

3 : une bougie crée une étincelle et fait brûler le mélange

4 : ce qui détend le piston et transmet le mouvement à la bielle, et ainsi de suite jusqu’à la roue

On va surtout se concentrer sur l’aspect environnemental de la voiture électrique, et thermique, mais le moteur à explosion est à l’origine de bien d’autres problèmes.

D’autres moteurs seront aussi inventés, comme celui de Diesel, mais l’invention d’Otto permettra un essor des déplacements de plus en plus rapides, notamment pendant les 30 glorieuses. Les 30 glorieuses c’est cette période d’essor économique de 1945 à 1975. Par exemple, la production automobile mondiale qui était de 19 millions en 1965, a atteint 83 millions de véhicules en 2013 , et en 2001 il y avait même plus de 500 millions de voitures pour particuliers, entreprises, etc…

Le problème, c’est qu’une voiture, à la fin de son cycle en 4 temps, relâche les résidus de la combustion, parmi lesquels on trouve des particules fines, dangereuses pour les voies respiratoires selon les longueurs d’exposition, du CO2, un peu de CO, mais à dose non-létale, ou encore du SO2, (qui participe à la formation de pluies acides), pour ne citer que ces quatre-là. Mais là où tout va mal, c’est quand autant de voitures circulent en même temps et créent parfois des bouchons de plusieurs km, ce qui fait que les émissions peuvent atteindre des taux records. Et même en 2016, selon la commission européenne, la voiture causerait environ 61% des émissions de CO2 dues aux transports, qui comptent pour 30% des 3637,3 millions de tonnes de CO2 émises cette année-là. Et étant donné que la plupart de ces émissions (le reste étant dû à la production du véhicule, et du carburant), environ 60% sont causées par la phase d’échappement du moteur Otto ou Diesel, de nouvelles

alternatives ont été conçues pour couper à la racine ce problème, notamment la voiture électrique

D’un point de vue historique, la voiture électrique a été inventée en 1881 par Gustave Trouvé et Camille Alphonse, mais on lui préféra la voiture thermique, pour des raisons d’utilitarisme, car à l’époque, l’électricité est plus complexe à produire. Une certaine partie de la consommation de CO2 d’une voiture électrique est due à la production des composants de celle-ci, à cause de la batterie, du moteur, etc… Mais cela est supérieur aux consommations de la voiture “classique”, cependant, la voiture électrique n’émet pas la moindre trace de GES. Ce que l’on veut ici discuter, est la production de l’électricité, qui joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de la voiture électrique.

Environ 34% de l’électricité dans l’UE est issue de ressources fossiles, 26% proviennent du nucléaire, et le reste, 40% viennent de ressources renouvelables. Sans prétendre que les énergies renouvelables n’émettent aucun GES, ce qui est faux, même l’éolien émet de par ses modes de production, il est intéressant de remarquer que si l’on utilise des combustibles tels que du charbon pour produire cette électricité, on en aura pour environ 300 g de CO2/km. En comparaison, en choisissant de l’électricité issue d’énergies renouvelables, on en a pour moins de 10g de CO2/km. Donc la consommation d’une voiture électrique dépend de l’origine de l’électricité, de la régularité des transports, de leur longueur, ou bien encore de la durée de vie du véhicule…

Il ne s’agit pas ici de refuser la solution de la voiture électrique car elle n’est pas la solution parfaite que l’on pouvait espérer, mais simplement de dire qu’il faudrait diminuer les trajets de marchandises premières nécessaires à la fabrication de ces voitures, ainsi que la consommation d’énergies fossiles lors de cette phase, réduire la part des énergies fossiles dans la production d’électricité, ou bien se tourner vers un autre modèle.

On trouve un nombre fou d’idées pour remplacer la voiture thermique sur Internet, vous en trouverez sûrement plus que vous, dont la voiture électrique, mais aussi la voiture à hydrogène, qui se sert de dihydrogène comme nouveau moyen pour nous faire déplacer, mais qui présente des inconvénients, notamment pour la fabrication de son carburant, ou son prix, 3 fois plus important que la voiture thermique. On trouve aussi des voitures fonctionnant au sel. Bon, il faut reconnaître qu’à ce moment-là, on ne parle que de voitures, mais le train, qui n’est à l’origine (que) de 0,5% des émissions dues aux transports dans l’UE en 2016, est aussi une très bonne piste, mais il faudrait alors pouvoir se permettre de renforcer le réseau ferré, notamment dans les zones difficiles d’accès comme les hauts-reliefs, où l’entretien est complexe, etc… Même si, bien-entendu, la meilleure solution pour limiter nos émissions de GES, reste la marche ou le vélo.

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